mercredi 9 juillet 2014

Noé & Amanaket, présentation et première partie

Noé et Amanaket

Il s'agit d'un texte fini. Il fait une dizaine de pages et raconte l'histoire de Noé et Amanaket (sans blague ;))

Alors, pour vous situez le contexte, imaginez...


Imaginez la Terre, dans quelques dizaines ou centaines d'années... la pollution a fait des ravages, mais aussi les accidents spatiaux majeurs... 
La vie humaine s'est organisée différemment. Les êtres humains vivent en petites communautés, aux idéaux différents, sans contacts...
Il n'existe plus que deux saisons, l'hiver et l'été. Et celles-ci durent cinquante ans. Le passage de l'une à l'autre est nommée le Changement. 
Les oiseaux ont disparus.

Quarante jours avant le Changement, Noé, adolescent un peu rêveur, vivant dans une bulle voit un jeune homme tomber du ciel...

Voilà pour le résumé...

Maintenant, pour les détails techniques:
- Cette histoire est finie, donc le scénario est fixé et je peux tout publier...
- Je ne sais pas en combien de temps cette Nouvelle sera publiée, ni si sa publication sera régulière. 
- Je ne la publie pas en entier pour vos petits yeux et pour créer un "effet feuilleton". Quand le texte sera entièrement publier, je mettrais le lien du texte pour pouvoir le lire facilement. 
- Je ne suis pas satisfaite de ce texte... je le trouve pas forcément cohérent (entre autre dû à l'étalement de l'écriture) et parfois maladroit. Je me réserve donc le droit de le modifier pendant la publication ou après (je vous informerai en temps voulu si c'est le cas)

Voici le texte:

Noé & Amanaket

Partie 1


Noé regardait le ciel bleu, infini. Il en oubliait le froid de l’hiver et la morsure de la neige contre sa peau. Il se laissait aller dans le manteau neigeux, faisant abstraction du temps qui passait et de l’obligation de rentrer avec de la nourriture. Le regard du Surveillant de sa section avait été clair : s’il sortait, ce n’était pas pour aller se balader mais pour faire ce qu’il devait faire. C’est-à-dire, chasser. Et pourtant, malgré l’avertissement, il s’était allongé dans la neige dès qu’il s’était suffisamment éloigné de la Ville. Depuis plus d’une heure, il n’avait pas bougé.
Il regardait le ciel et il imaginait un oiseau dans celui-ci. Un animal coloré avec des ailes comme ceux qui étaient peints dans les livres. Un animal libre dans cet hiver semi-éternel. Car un hiver de cinquante ans, c’était long, au goût de tous. Pas de celui de Noé. L’hiver, il l’avait toujours connu et il lui semblait qu’il le connaitrait toujours. Alors que les autres attendaient ardemment le retour de l’été, semi-éternel lui aussi, Noé souhaitait dans le fond de son cœur que sa saison dure toujours. Alors, il regardait tristement le calendrier qui décomptait les jours annoncer le changement. Le matin même, plus que quarante jours séparait le monde de la fin de l’hiver.
Noé regardait le ciel et il rêvait. Il rêvait, quand, tout à coup, une ombre noire brisa la pureté du firmament bleuté. Une ombre qui s’approchait de lui. Qui tombait, plutôt. Noé plissa les yeux à cause du soleil. Cette fois, ce n’était pas un rêve, quelque chose parcourait le ciel. Mais ce n’était pas un oiseau.
C’était un humain.
Abasourdi, Noé suivit la silhouette descendre sans grâce, ballottée et molle jusqu’à toucher le sol d’un bruit sourd. Après quelques secondes, l’adolescent se releva lentement et s’en alla vers la forêt. Auparavant, disaient les livres, les forêts étaient des espaces couverts d’arbres. L’endroit dans lequel s’engagea Noé ressemblait plus à un cimetière d’arbres qu’à autre chose. Des pics droits ou tordus par une main invisible et surhumaine se dressaient dans le désert blanc. Les courbes douces et silencieuses du terrain étaient barrées par ces élancements verticaux d’arbres qui paraissaient morts mais qui ne l’étaient point. Noé se repéra grâce au soleil et poursuivit en sa direction. Il escalada un petit monticule et vit dans le trou en dessous de lui un homme. Il venait de se relever et regarder autour de lui mais surtout au-dessus de lui. Il chassa de ses mains nues la neige de son manteau. Son regard courrait autour de lui sans savoir où se poser. Noé glissa plus qu’il ne descendit jusqu’à lui.
-                Bonjour ! vous allez bien ?
L’autre se retourna. Ses cheveux noirs étaient parsemés de petits flocons et son visage assez carré était marqué par des traits sérieux. Un léger duvet recouvrait son menton. Ses yeux marron clair bougeaient sans cesse, à la fois méfiant et perdus. Il considéra un instant Noé avant de lâcher d’une voix grave :
-                On est où, là ?
-                Pas loin de la Ville de Pa’ri. Je vais vous y conduire, si vous voulez… je dois rentrer, de toute façon, maintenant. Vous pourrez vous mettre au chaud.
Ce fut la dernière phrase de Noé qui le sembla le convaincre. Il hocha la tête sans vigueur.
-                Je m’appelle Noé. J’ai dix-sept ans. Venez ! et vous ?
Tout en parlant, Noé commença à rebrousser chemin. Il remontait allègrement sur la hauteur quand il s’aperçut que l’autre ne le suivait pas. Il peinait dans la neige, enfoncé jusqu’à mi-cuisse. Noé ralentit pour rester à ses côtés. L’individu n’avait pas de raquettes. Après un coup d’œil inquiet à la course du soleil, il reposa sa question :
-                Vous vous appelez comment ?
-                Amanaket.
-                Amananaké, bien.
-                Amanaket, idiot ! le reprit vigoureusement l’autre.
-                Désolé… mais… vous êtes vraiment tombé du ciel comme ça ? vous… vous êtes un oiseau ?
-                Noé, c’est ça ton nom ?
-                Oui.
-                Et bien, Noé, mêle-toi de tes affaires.
-                Mais…
-                Tais-toi. On t’a jamais dis qu’étais soûlant à toujours parler ? tais-toi un peu !
Noé regarda celui qui venait de lui parler comme ça. On ne parlait pas comme ça à la Ville. On n’ignorait pas que les mots pouvaient blesser alors, on les rendait doux et sans danger. Les émotions passaient par les yeux. Et les mots n’étaient pas violents comme ceux de l’inconnu, mais souples et sans consistance. Puisqu’il voulait qu’il se taise, il se tût, mais en lui-même ses questions continuèrent de tourner. Et il sentait quelque chose se dégageait de l’homme, quelque chose d’inconnu dans la Ville. Un air sauvage, une force, pensa rapidement Noé, avant d’arriver en vue de la Ville.
Un globe rouge semblait avoir été enfoncé dans le sol par une main de géant, déformant la terre et la glace autour de lui dans des plis marqués. Le soleil qui caressait le bord de l’horizon le faisait scintiller et des myriades de flammèches paraissaient ruisseler le long de la paroi. Translucide de l’intérieur, la coquille protégeait la Ville et ses habitants derrière un mur opaque et épais contre les attaques, désormais rarissimes des autres Villes.
-                C’est ta ville ? demanda soudain l’inconnu.
-                Oui. Venez, les portes ferment au soleil couchant.
-                C’est bon ! On est presque arrivé !
-                Détrompez-vous, la neige fausse les distances. Nous avons encore bien vingt minutes de marche à votre rythme.
Amanaket soupira, puis se redressa de toute sa hauteur comme pour toiser la Ville et le chemin qui restait à parcourir. Il se remit en marche d’un pas décidé. Noé sourit en lui. Amanaket voulait aller plus vite, sauf qu’il ne gagnait pas en vitesse en luttant de cette manière contre la neige, mais se fatiguait au contraire beaucoup plus vite.

Ils finirent par atteindre le portail de la Ville. Grande ouverture arrondie ouvragée, elle se ferma derrière les deux garçons. Aussitôt, Noé fut appelé et rejoignit sa section, laissant le visiteur seul dans le hall d’entrée, une pièce construite dans l’épaisseur du mur, baignée dans une étrange lumière sanglante qui mit Amanaket mal à l’aise. Noé le remarqua avant de partir. L’individu n’était pas comme eux. Il ne se contrôlait pas. Il ne cachait pas son être intérieur. 

Qu'en pensez-vous? N'hésitez pas à commenter!
AngeLune

4 commentaires:

  1. Coucou ! C'est Guillaum (nan dans blague) ! Tu nous avais demandé de passer faire un tour sur ton blog, donc me voici ! Je poste mon commentaire ici parce que je viens de lire la première partie de ton histoire, et je la trouve vraiment bien ! D'ailleurs, comme j'ai hâte de lire la suite, c'est ce que je vais aller faire ! :)

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  2. Je suis tombée sur Google + sur ce lien et je suis loin d'être déçue d'avoir cliqué :) Ton texte est génial !
    Je compte bien lire la suite ^^
    Diablo91

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  3. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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  4. Merci ;) La suite arrivera en août (milieu août) et je pense finir en septembre :)
    ça me fait vraiment plaisir de voir que mon texte vous plait

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